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La qualification de l’Algérie : Historique. Le stade du Maracanã : Mythique. Nous nous gargarisons de mots qui à force d’être utilisés
et répétés à tout propos perdent de leur signification, de leur force. C’est
comme si les professionnels de la com’, les journalistes manquaient de
vocabulaire. Comme si nous nous refilions tous les même « éléments de
langage », les même « mots-clefs ».
Ainsi, il était fascinant d’entendre les footballeurs
français répondre aux questions : Qu’est-ce-cela vous fait de jouer dans
le stade mythique du Maracanã ?
« C’est un stade mythique.
C’est mythique». Mais personne
pour leur demander de creuser un peu plus. « Mythique, c’est-à-dire ? Plutôt Ilyade ? Odyssée ?
Walhallah et Or du rhin ? Seigneurs des anneaux ? Donjon et
dragons ? » A un moment on se demandait même si certains ne
confondaient pas avec « meetic ».
Ou avec « mystique », quand
on voit le nombre de joueurs qui invoquent Dieu avant de rentrer sur le
terrain. Mais là ils ont tort, car comme on le sait bien au Brésil, Dieu est
brésilien, et avec tous les orixas
qu’on peut appeler à la rescousse, c’est sûr : Le Brésil sera champion du
Monde.
Non, je plaisante. C’est comme pour la qualification de
l’Algérie. Superbe, certes. D’ailleurs, on se demande pourquoi TF1 n’a pas
diffusé le match, pourquoi il n’y a pas eu d’émissions spéciales comme pour un
match des Bleus. Nous avons tellement de liens avec l’Algérie, tant de nos
familles y ont des parents ou des racines. Et Lundi entre l’Allemagne et
l’Algérie, pour quelle équipe vont battre nos cœurs ? Pour ceux qui aiment
ces deux pays et qui y ont vécu dans les deux, des événements vraiment
historiques – l’ouverture du mur de Berlin en 1989 me semble « historique »
– cela va être un déchirement!
Et puis personne ne l’évoque, mais après tout ce n’est pas
impossible, une finale Algérie-France, le 13 juillet: Comment vivrions-nous
cette finale « historique »? Cette rencontre ferait remonter tant de
couches d’Histoire et d’histoires encore mal digérées plus de 50 ans après
l’indépendance. Et en cas de défaite, de la France, alors là ce serait encore plus historique. Une
deuxième indépendance.
Un peu comme lorsque l’Angleterre se fait battre par une de
ses anciennes colonies, en cricket sport qu’elle a inventé comme le foot ou le
rugby. La première défaite face à l’Australie est restée dans l’histoire. En
1882. La presse avait alors publié un avis de décès du cricket anglais.
Indiquant qu’il serait incinéré et ses cendres transportées en Australie. Cendres. Ashes, c’est le nom donné aujourd’hui aux rencontres annuelles
Angleterre – Australie. Et cette année, les australiens ont ratatatiné les
anglais à Melbourne. Une humiliation qui a fait une nouvelle fois remonter un
siècle de relations compliquées d’amour-haine entre colonisateurs et
anciens-colonisés.
Décidément, sous le ballon ou derrière les balles, la
politique n’est jamais loin.
Playlist du blogodinho :
« morro num pais tropical, abençoado por deus… »
J’habite un pays tropical , béni de Dieu… »
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