#seleção#Brésil#Coupedumonde#EdF
Il
y a 15 jours encore, on nous annonçait une Coupe du monde
cauchemardesque avec une organisation – brésilienne – merdique.
Aujourd’hui, nos confrères s’enthousiasment pour le plus beau des
«mondial». Ils s’extasient devant la passion des supporters, la
beauté des stades. Comme celui de Brasilia, qui était présenté comme une
aberration coûteuse, qui ne serait jamais prêt à temps ; un stade inutile
dans une ville sans grande « tradition footballistique ».
Ce
revirement à 180° de la presse française révèle que beaucoup de nos confrères
ignoraient ( ignorent ?) tout ou presque de la réalité brésilienne et de
l’histoire même de Brasilia construite en 1005 jours !
Car
le Brésil est depuis sa formation un pays tourné vers l’avant, vers
l’avenir ; Trop peut-être. Le concept de « être prêt à temps »
lui est un peu étranger. Il y a 50 ans quand le gouvernement a imposé le
transfert de la capitale à Brasilia, qui avait été prévu un siècle auparavant,
rien n’était prêt. Brasilia, a été dessinée en quelques mois, construite à
partir de rien, et au milieu de rien. Obligées de quitter leurs résidences et
plages de Rio, les ambassades étrangères l’avaient eu très mauvaise. Beaucoup
avaient emménagé avec casques et bottes de chantier au milieu d’un chaos de
latérite!
Aujourd’hui,
Brasilia est devenue une vraie capitale, une ville d’un million et demi
d’habitants, un hub routier de première importance. Où le centre planifié a été
dépassé par la construction anarchique de banlieues et de favelas. Mais la
capitale pouvait-elle être la seule ville du Brésil sans pauvreté ?
Et
puis, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Brasilia est une sorte de
Washington tropicale, avec des monuments d’une beauté à couper le souffle,
comme le Palais de l’Aube (Alvorada), l’Itamaraty (Affaires étrangères), la
Cour suprême, la Cathédrale, la Place des 3 pouvoirs et puis, symbole de la démocratie brésilienne, les 2 coupoles inversées et les tours jumelles du Parlement
se reflétant sur un vaste bassin où nagent un cygne noir et un cygne blanc…
Parions
que ce mondial brésilien va être superbe, une vraie fête… Profitons-en bien
comme les brésiliens qui savent qu’il ne sera, comme le carnaval, qu’une
parenthèse avec retour à de dures réalités sociales, économiques, politiques.
Profitons-en
bien avant les deux prochains mondiaux de 2018 et 2022 qui seront peut-être
mieux « préparés », mais qui, sans faire injure aux russes et aux
qataris, seront à coup sûr, moins « festifs»…
Playlist du blogodinho :
Construção de Chico Buarque de Holandia,
Une
chanson de 1971, hommage aux ouvriers qui depuis des décennies sont morts, anonymes,
sur toutes ces « constructions », dans les piles en béton du Maracanã,
les immeubles et les tours de Rio ou São Paulo ou dans les fondations de
Brasilia.
E se acabou no chão feito um pacote bêbado
Morreu na contramão atrapalhando o sábado
(Il) termina au sol comme un paquet ivre
Et mourrut dans le sens interdit en gênant la
criculation du samedi
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