Ribeirão Preto, camp de base de l’équipe de France pendant
le mondial n’est pas franchement ce qui se fait de mieux en matière de
dépaysement exotique !
Au Brésil, elle est connue pour être la « Capital
do chopp », la capitale de la chope de bière. Pas un visiteur qui
ne se rendra à la « maison du
pingouin ». Véridique : « Pinguim » » Pingouin » est le nom de la bière
locale. On a l’exotisme qu’on peut et dans un pays tropical, on rêve de froid
aussi «Antartica » ou
« Pinguim » sont des must
pour des noms de bière.
Installée dans la maison Diederichsen,
un des rares bâtiments anciens de la ville, la « maison du Pingouin » est une sorte de Tour Eiffel locale. On
comprend donc qu’à Ribeirão Preto l’ambiance est plus proche de la fête de la
bière à Munich que du carnaval de Rio!
D’ailleurs Ribeirão Preto fait partie de ce Brésil
« tempéré », parce que situé sur des collines de moyenne hauteur , au
climat moins chaud. La population noire y est beaucoup moins nombreuse que la
moyenne brésilienne. Les colons venus d’abord d’Italie, d’Allemagne, puis même
du Japon ont été attirés par la richesse des terres dites
« violettes » et ont d’abord développé la culture du café. Avec la
construction d’un chemin de fer la reliant à São Paulo à 300 kilomètres et au
port de Santos, Ribeirão Preto était même la capitale du café brésilien jusqu’à
la crise de 1929. Les riches propriétaires y avaient leurs demeures. Puis sont
venues d’autres productions agricoles, des centres d’enseignement et de
recherches. Notamment en médecine
avec des centres de pointe sur la lèpre et les maladies tropicales.
Aujourd’hui, avec un million d’habitants, ce qui est peu à
côté des 20 millions de São Paulo la capitale de l’Etat, Ribeirão Preto fait
figure de ville tranquille, prospère, son revenu par habitant est le double du
revenu brésilien. Elle se veut un peu la Californie brésilienne.
Mais on est loin de la mer, des « moças » aux corps dorés des plages de
Copacabana, loin des or et fastes du Brésil colonial et baroque, loin du Brésil
africain de Savaldor de Bahia, loin des folles nuit de São Paulo.
Sauf donc, la bière qui a même profité de la venue de
l’équipe de France pour sortir une bouteille «Allez les bleus » (si,
si ! voir photo)
Une ville qui a quand même à voir avec le foot, puisqu’elle
a vu grandir Raï et Socrates.
Ah ! oui, encore une fois Ribeirão Preto – « ruisseau
noir « en portugais - se prononce « Ribéran », et non pas Ribéro,
ni Ribéra-o, ni même Ribéry
( LOL !), car le ão portugais
est l’équivalent du an français. Mais
il paraît que c’est trop demander
à nos confrères journalistes.
Ribeirão Preto, camp de base de l’équipe de France pendant le mondial n’est pas franchement ce qui se fait de mieux en matière de dépaysement exotique !
RépondreSupprimerAu Brésil, elle est connue pour être la « Capital do chopp », la capitale de la chope de bière